Icône d'une rose

Soin de soi

Par Aïssatou Diallo

Nouvelle année, nouvelle énergie ! Nouvelle année, nouvelles perspectives !

Et si, cette année, ton objectif ultime était d’être bonne envers toi-même ?

Tu es à notre image, tout comme nous sommes à la tienne. Femmes, ensemble, nous sommes les piliers de nos communautés. « Femme africaine » fait partie intégrante de ton identité. La bienveillance envers les autres t’est inculquée dès ton plus jeune âge. C’est une qualité indéniable, dit-on. Mais pourquoi, alors que tu sais faire preuve de compassion et d’empathie envers les autres, as-tu tant de mal à être bonne envers toi-même ?

Tu mérites aussi de la douceur et de te traiter toi-même avec bienveillance.

La notion de responsabilité est ancrée en toi. Tu es une mère responsable de tes enfants, une épouse responsable de ton foyer. Tu es une fille responsable d’honorer ta famille. Même quand tu n’es pas aînée de ta fratrie, tu en es quand même responsable. Confrontée aux difficultés, tu mets tes souffrances de côté, convaincues que tu as déjà surmonté pire ou que d’autres traversent des épreuves encore plus difficiles. Mais quand vas-tu panser ton âme, cette âme qui t’a portée à chacune de ces innombrables étapes de ta vie ? L’échec t’est-il d’ailleurs permis ? Après tout, être une femme africaine dans la société actuelle est un défi quotidien en soi. Ne pas fléchir devant l’adversité, ça te connait !

Tu peux te permettre d’être vulnérable, même quand « femme africaine » sous-entend « être forte coûte que coûte » !

 

 

 

Encourage-toi et réconforte-toi

À quand remonte la dernière fois que tu t’es prise dans tes propres bras que tu t’es encouragée ou réconfortée ? Est-ce que cela remonte à quelques heures, quelques semaines, quelques années… ou n’as-tu jamais pensé en avoir besoin ? Il t’est pourtant si naturel de prendre tes proches dans tes bras, de les réconforter et de les encourager dans leurs moments difficiles. Est-ce par réflexe conditionné ou par sens des responsabilités que tu es si dure envers toi-même ? Tu mérites aussi de la douceur et de te traiter toi-même avec bienveillance. Tu mérites de célébrer tes petits comme tes grands accomplissements. Tu mérites des affirmations telles que « je suis fière de moi » et « j’ai fait de mon mieux » à l’infini.

Connais tes limites

Évite de sous-estimer les difficultés que tu traverses et de surestimer ta capacité à en sortir indemne. Accepte le fait que tu ne peux pas tout faire, tout réussir, ni tout porter. Tu n’es ni invincible ni infaillible. La véritable force ne réside pas dans l’autosacrifice, mais dans la capacité à connaître et à accepter ses limites.

 

 

Sois vulnérable

Être vulnérable te permet d’embrasser ton humanité et de vivre pleinement tes émotions. Cela t’ouvre la voie de la guérison. Chaque moment de vulnérabilité que tu t’accordes, peut-être le début d’une nouvelle, et peut-être même plus authentique, version de toi-même.

Demande de l’aide

Romps avec l’idée que demander de l’aide fait de toi un fardeau et est signe de faiblesse. Au contraire, reconnaître que tu as besoin d’aide requiert du courage. Une simple oreille attentive qui t’écoute peut faire une grande différence.

Pardonne-toi et accepte-toi

N’aie pas peur de t’accepter telle que tu es réellement imparfaite, mais authentique. Chaque étape de ta vie est une occasion unique d’apprendre à te découvrir. Tes échecs et tes erreurs te permettent d’apprendre et de grandir, et en aucun cas tu ne dois les laisser te définir. Se pardonner, c’est s’accepter, tout comme s’accepter, c’est se pardonner !

Recommence

Il n’y a aucune honte à faire une pause ou à devoir recommencer. Chaque pause, chaque fin, t’ouvre à de nouvelles perspectives. Recommencer, c’est bien plus qu’un simple nouveau départ : c’est une occasion de te transformer, de te réinventer, de guérir et de t’épanouir. Il est vrai que cela peut décourager, voire effrayer, mais cela en vaut la peine.

Chère femme africaine, chère belle âme, apprends à faire preuve de bienveillance envers toi-même. Sois empreinte de compassion et d’empathie envers ton propre être. Penser à guérir ton âme n’est pas un acte égoïste, mais une nécessité. Et 2025 est l’année idéale pour commencer. Qu’en penses-tu ?

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  • Aïssatou Diallo

    Écrivaine

    Originaire de la Guinée et auteure depuis 2017, Aïssatou est passionnée d’art et de langues. Son amour pour l’écriture remonte à son enfance et à son tout premier journal. Depuis, elle s’épanche sur une multitude de genres, des poèmes à la littérature féministe engagée, en passant par le fantastique et la romance.

    Aïssatou croit au bon pouvoir des mots. Elle a à cœur l’épanouissement psychologique et l’exploration identitaire des femmes africaines de ce monde. « Vivre pour se découvrir » est ce qui, selon elle, la définit le mieux tant dans son identité en tant que femme noire africaine que dans ses écrits et les causes qui lui tiennent à cœur.

    Pour elle, Sayaspora représente, tout en étant également une main bienveillante qui leur est tendue, une voix forte et engagée derrière laquelle se tiennent fièrement les femmes africaines du monde. Elle espère, à travers ses mots, pouvoir atteindre ces recoins de nos âmes à toutes qui ont tant besoin de chaleur et lumière.

Tu veux écrire pour Sayaspora? Nous sommes constamment à la recherche de nouveaux talents!

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