#BLACKLIVESMATTER concerne-t-il aussi l’Afrique?

Breonna Taylor. Ahmaud Arbery. George Floyd. Ce sont les noms scandés depuis plus d’un mois lors des nombreuses marches pacifiques contre la brutalité policière. Dans de nombreux pays, tel qu’au Canada, en France, à Hong Kong, ainsi que dans les 50 états américains, les citoyens se sont levés pour témoigner de leur colère envers les injustices raciales subies par les Noirs.

Toutes ces manifestations sont guidées par un même mouvement: #BlackLivesMatter, créé par Patrisse Khan-Cullors, Alica Garza et Opal Tometi en 2013, devenu un slogan de justice sociale. Les tensions raciales au pays de Trump sont connues de tous. Un passé esclavagiste ne peut pas et ne devrait jamais s’oublier, notamment lorsque les séquelles de cette époque sombre sont encore omniprésentes dans de nombreuses structures systémiques (gouvernement, police, justice, etc.).

Le mouvement de libération des noirs semble très américanisé. Prenons par exemple le fait qu’il a fallu la mort de George Floyd pour que l’histoire d’Adama Traoré, en France, ravive les passions populaires.

Bien sûr, Il n’est pas raisonnable de comparer les malheurs et les maux entre communautés noires pour déterminer qui vit les pires souffrances, mais on peut tout de demander: et injustices meurtrières qui se déroulent sur notre continent, l’Afrique?

Tout en marchant pour l’injustice vécue par les afro-américains et afro-américaines, il est également important de prendre connaissance de ce que les communautés africaines vivent ailleurs: l’esclavage en Libye, le génocide du Nord Kivu (Congo), les meurtres et agressions d’immigrants africains en Chine, pour n’en nommer que quelques-uns. Tous ces corps noirs brutalisés par une xénophobie systémique et généralisée méritent également que l’on se révolte pour eux, et ce partout dans le monde.

L’Amérique est souvent à l’avant scène des mouvements de libération de noire. Les mouvements de revendication des droits civiques menées par les grandes figures que sont Malcolm X, Angela Davis et Martin Luther King, entre autres, resteront gravés dans l’Histoire, tant elles ont inspiré d’autres peuples à se lever, tel que l’Afrique du sud, mais dans cette longue marche vers la libération, n’oublions pas de tenir la main de tous nos frères et sœurs et de parler au nom des oubliés, en Occident comme ailleurs.