Icône de 2 mains désirant se toucher

Soeur

Par Djamilla Toure

Noir c’est noir et nous sommes remplis d’espoir.

Je n’ai jamais compris pourquoi certaines arrivaient à changer de couleur de peau. Pourquoi refuser ce noir ébène? Ce noir clair, ce noir bleuet, ce noir.

Comment arriver à se refuser à la foi extérieurement et intérieurement ? Comment peut-on s’oublier, se déraciner à base de produits éclaircissants? Pourquoi vouloir ressembler à l’autre en se perdant soi-même ? Comment peut-on arriver à accepter de déléguer sa conscience et son identité, à l’autre ?
« La société » certaines répondront.
Non. Arrêtons de déléguer et de répandre cette fausse négation « ce n’est pas moi, c’est eux ». Nous sommes conscients, nous nous appartenons, notre peau nous appartiens. Elle marque notre histoire et explique notre future. La société nous en faisons partie, nous créons cette asphyxie, cet oubli… blanc.
« Je veux réussir dans la vie » certaines diront.
Tu ne réussiras pas si tu exposes constamment ta peau à un risque de cancer. Tu ne réussiras pas si tu ne t’acceptes pas. Et si malgré tout tu réussis, ce succès ne sera pas à toi, il sera à eux. Parce que tu ne l’auras pas fait sous ton identité mais sous la leur.
« Je suis black et fière » certaines crieront.
Non. Tu es NOIRE et fière. N’anglicise pas ce mot pour le rendre plus acceptable. Comme si ta couleur devait être rendue plus tendance, plus Hype, plus acceptable.

 

Sois fière de ta couleur de peau, fière de ton héritage et fière de ton histoire.
Tu es belle, tu es belle, tu es belle.
Tu es noire.

Toutes les photos, en incluant l’image à la une, appartiennent à  island boi photography ©.

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  • Djamilla Toure

    Djamilla Toure

    Fondatrice et directrice générale

    Née en Côte d’Ivoire, ayant grandi au Maroc et vivant à Montréal, Djamilla s’identifie comme étant un fruit issu de la diaspora. En charge de projets en autonomisation des femmes et médias, Djamilla est également créatrice de contenu et diplômée d’un Bachelor en Relations Internationales et Droit international. En 2015, Djamilla s’est donnée pour mission de repenser le monde en le changeant à son échelle. C’est ainsi qu’avec quatre autres femmes, elle fonde SAYASPORA. Une plateforme médiatique pour les jeunes femmes africaines partout dans le monde. À travers ce média, Djamilla aspire à créer un espace où les voix de ces femmes seront amplifiées et leurs idées mises en avant, tout en leur permettant de trouver une communauté.

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Toutes les photos, en incluant l'image à la une, appartiennent à  island boi photography ©.

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