Je me suis souvent demandé si j’étais un peu étrange.
Oui, je me demande souvent si je pourrais tomber en amour. Le « grand Amour », celui qui nous rend aveugles, qui rend fous ou folles.
J’ai aimé passionnément, poétiquement, subitement, gracieusement et des fois moins gentiment.
Les personnes que je rencontre deviennent toujours importantes pour moi. Je parle de celles que je rencontre « réellement » celles qui me marquent, celles qui s’insinuent dans mon cœur. Je les aime de façon exponentielle, mais je n’arrive plus à concevoir l’idée d’appartenir à quelqu’un. En revanche, quand « on se quitte », je ne parviens pas à concevoir qu’elles sortent de ma vie. Ces personnes deviennent des reflets de ma vie, de notre vie et de l’amour qui existe.
Si je n’arrive pas à vivre «Amour», disons « romantiquement », je vis et respire tout autant d’amour pour les personnes qui m’entourent, qui me composent. Je vois en ces personnes une lumière bienveillante, une amitié qui me donne l’impression d’un « chez soi ». Je recueille, dans ces liens, du réconfort et un sentiment vivifiant qui me remplit de confiance. C’est un sentiment qui me fait espérer.
Mais qu’est-ce que cela veut dire en soi ?
Mon incapacité à me projeter dans une relation monogame cache-t-elle un besoin de solitude ou de l’égoïsme ? Sommes-nous les porteurs de sentiments non segmentés ou sommes-nous voués à vivre l’amour et l’amitié comme des paradigmes séparés ?
Mon amoureux(se) est mon meilleur(e) ami(e). Mais est-ce que tout(e)s mes meilleur(e)s ami(e)s ne sont pas aussi mes amoureux(ses) ?
Je dois avouer que j’aime cette idée d’amour exponentiel qui serait dirigé vers l’âme des personnes autour de moi. Cette impression d’unicité, de complémentarité et de multiplicité m’attire.
Nous sommes les reflets des un(e)s et des autres, nous vivons l’amour et nous faisons vivre le mot Amour.
Je vibre avec vous et vous me faites battre, je suis le cœur de notre corps.
Alors, c’est avec sérénité que je vous dis, je t’aime.
Autrice : SaphiaArhzaf