31 octobre 2021
Par Mimi Diarra
Description : Difficulté à comprendre ce que les autres peuvent subir.
« Les autres », « autrui », « son prochain », « l’étranger » ou « l’inconnu » ; qu’importe comment vous voulez appeler ou imaginer la présence des différents êtres qui vous entourent.
Vous voyagez sur terre dans une bulle de confort que je surnomme votre individu.
Le « je » ou le « moi » ont remplacé le « nous », nos individus se sont tant accoutumés à marcher dans ces bulles de confort qu’on a peur de ce qui n’est pas commun à notre individu. On craint ce qui pourrait détruire cette illusion de stabilité que nous offre cette sphère utopique semblant si sécuritaire.
On appréhende tellement la différence que les simples battements d’ailes d’une mouche viennent rompre notre tranquillité.
Nous avons tellement peur que le souffle du vent, le soir, nous fait frissonner de gêne.
Tellement peur que le regard de l’autre devient aussi puissant qu’une épée. Nous transperçant.
Nous avons tellement peur de rester seuls avec nous-mêmes, car tout ceci n’est qu’un mirage. En tant qu’individus, nous avons besoin les uns des autres.
C’est certain qu’éclater nos petites bulles illusoires nous ferait bien trop de mal.
De voir la vérité dure et crue.
Serait-il si atroce de s’imaginer qu’un homme aurait besoin d’un autre homme ?
Serait-il si atroce d’approuver sa respiration et le souffle d’expiration des autres ?
Serait-il si atroce de vivre dans un monde où l’individualité de nos êtres ne ferait qu’UN ?
Serait-il si atroce de chercher à appréhender la bulle de l’autre ?
« L’autre », « autrui », « notre prochain » ou bien « l’inconnu » ; c’est vous pour eux, et eux pour vous. Il me paraît illogique d’assimiler cette logique.
Myopie malsaine de nos êtres qui est celle de tenter de comprendre les bulles qui nous semblent étrangères, mais au fond si similaires.
Mimi Diarra
Auteure