22 juillet 2016
Par Dorra Bannouri
Toute notre vie nous avons été conditionnés à nous adapter, à s’intégrer et à faire des efforts en société pour apprendre à se faire aimer parce qu’on nous a constamment mis en tête qu’être apprécié était inconsciemment relié à ta place dans la société, comme si le fait d’être accepté ou apprécié pouvait avoir une influence sur ta valeur humaine. Alors on a appris à assimiler ce schéma, et inconsciemment nous essayons de nous adapter, de nous intégrer, de faire des efforts en société pour apprendre à nous faire aimer.
Le danger, s’il existe, ne réside que dans cette volonté de se faire aimer par des personnes qui ne nous apportent rien d’autre que des soucis. Car dans notre apprentissage des valeurs sociales, on ne nous a pas assez appris à se dissocier de ceux qui nous apportent que de la négativité. On se sent obligés comme par responsabilité à une entité imaginaire. Comme si on avait signé un contrat de rester, et surtout, de ne jamais prendre la décision de dire non, et de partir tout simplement quand la situation ne nous convient plus. Des fois, c’est des amis, des membres de la famille, des amours perdues, des collègues, de toutes ces personnes qui nous ont choisis, ou que nous avons choisi. Il devient difficile de tourner la page, de fermer les bouquins, de clore les chapitres de ces histoires toxiques à notre quotidien.
Plus je grandis, plus je réalise que j’ai le choix. Le choix d’emprunter le sentier que je veux, le droit de choisir de qui m’entourer et surtout le droit de laisser partir ceux dont les chemins divergent, sans devoir m’expliquer ou me justifier. Je réalise que ma liberté si elle devait être définie, serait dans la possibilité de dire « non ». Un « non » ferme, assumé et de décider pour soi-même le chemin à suivre, et ce, peu importe le domaine. C’est aussi d’être capable de lâcher prise, de se détendre, de s’écouter et de ne pas culpabiliser lorsque nos choix semblent diverger de ce qu’on attend de nous..
Dorra Bannouri
Auteure