Icône de 2 mains désirant se toucher

Soeur

10 février 2025

Par Tina Mostel

« Noire, je suis et crépus sont mes cheveux »

vous en savez déjà beaucoup sur ma personne.

J’évite de les sortir si le temps est pluvieux

Mais sinon c’est fièrement que j’exhibe ma couronne.

 

Sublimement peignés et défiant même la gravité

J’ai compris comment les manier et appris sur mon identité

Tressés, nattés, locksés dépendamment de mon humeur

Au gré des saisons, parfois l’envie me prend d’en changer la couleur.

 

Mais ils repousseront toujours fidèles à eux même

Doux, naturels et soyeux comme je les aime.

Et si je me perds sur la route de la connaissance de soi,

Comme mes ancêtres je me fie à eux pour retrouver ma voie.

 

Ma place ici-bas, personne ne me l’imposa

Alors, je choisis d’aller de l’avant comme Rosa

énormément de choses à dire, mais pas les mots

vêtus de noir, je lève le poing  et sort mon afro.

 

Et certainement mon destin, je vais le provoquer,

Faire de mes rêves une réalité comme MLK.

Vous voulez savoir qui je suis. Je reprends du début.

Je suis noire et mes cheveux sont crépus.

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  • Tina Mostel

    Écrivaine

    Fille , d’une mère martiniquaise et d’un père camerounais, Tina grandit en France dans un environnement très calme, souvent ennuyant pour elle mais qui nourrrira sa créativité.

    Une enfant dynamique et souriante qui a toujours été occupée, jonglant entre le sport, l’école et même la musique durant son enfance.

    Sa curiosité et son désir d’élargir ses horizons, de se familiariser avec d’autres cultures et d’apprendre de nouvelles langues l’ont amené à prendre son envole pour le Canada dès l’obtention de son baccalauréat français. Ici elle poursuit des études en relations internationales avec un intérêt particulier pour le développement durable et l’environnement. Elle intègre aussi l’équipe universitaire des carabins en athlétisme.

    C’est quelques mois après son arrivée au Canada qu’elle voue sa plume aux écrits poétiques. L’écriture est, pour elle, comme une thérapie et elle l’apaise. C’est un moyen d’extérioriser ses pensées fugitives, vagabondes et souvent désordonnées.

    Toujours guidée par la volonté de vivre en coherence ses racines africaines qui l’inspirent énormément sur plusieurs facettes de sa réalité. C’est pour cela qu’elle souhaite redonner à sa communauté. Ainsi, le magazine Sayaspora lui semble être un bon canal pour y parvenir.

Tu veux écrire pour Sayaspora? Nous sommes constamment à la recherche de nouveaux talents!

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