Black women beauty in an occidental world (2)

Sous-titre : Dans nos propres regards.

Disclaimer : le texte est fondé sur les opinions de la rédactrice et ne doit pas être interprété comme des faits incontestables.

INTRODUCTION

Comme je l’ai mentionné dans la partie précédente, nos sociétés reposent en majorité sur des dogmes patriarcaux. Ces derniers sont la raison principale de l’objectification des femmes. Nous pensons souvent notre beauté comme étant notre qualité principale. Cela nous pousse vers un moule restreint où nous nous sentons plus valorisées lorsque nous sommes considérées comme « belles » selon les normes sociales. Ainsi, pour sortir du lot, il faut être plus belle que l’autre. Cela peut, selon moi, pousser à la comparaison constante et voir même le rabais mutuel entre femmes. Toutefois, dans un groupe où deux ou plusieurs marginalisations entrent en conflit, par exemple, la race et le sexe, on peut constater que « la course vers le sommet » est plus forte. En effet, il existe dans la communauté des femmes noires une lutte pernicieuse vers le podium de la beauté.

DÉVELOPPEMENT

Selon moi, en occident, il existe un type défini de traits que nous considérons comme attirant et qui se rapproche plus de ceux des personnes caucasiennes. Les petites filles noires grandissent dans des environnements où elles doivent se conformer aux normes de beauté occidentale. J’ai l’impression qu’il existe une espèce de hiérarchisation dans nos sociétés qui viennent modeler notre idée du « beau ».
Cette idée devient incontestable avec le phénomène des « instagrammeuses ». Celles qui réussissent à se hisser au sommet ont souvent des caractéristiques similaires, soit des traits ou caractéristiques de la norme dominante : occidentale. Cette hiérarchie crée une division dans nos communautés déjà marginalisées. De plus, en créant une valorisation de la beauté du groupe majoritaire, nous venons directement oppresser les femmes noires.

Comment peut-on prôner qu’on aime les femmes noires si nous sommes simplement là pour celles qui se rapprochent le plus des dogmes occidentaux ?
Dans une société où l’oppresseur renie les formes caractéristiques de la femme noire, pourquoi les femmes noires qui ont le privilège de se faire accepter par les standards de beauté européens n’utilisent-elles pas leurs plateformes afin de promouvoir la richesse de la beauté qui se retrouve chez leur consœur ?

« I’m not pretty enough to be consider pretty.
You’re only pretty because you look white ».

CONCLUSION

En somme, la forte dépréciation qu’on se fait de la beauté de la femme noire occasionne, selon moi, de grandes répercussions sur ces femmes elles-mêmes qui se débattent pour ne pas être au bas de l’échelle. Voulant plaire aux standards de la société occidentale au lieu d’apprécier leurs traits, elles tentent de s’en éloigner et de valoriser les traits eurocentriques de certaines ou aussi en rabaissant implicitement les « black features » des autres.
Toutefois, en mon opinion, c’est uniquement si les femmes noires apprécient la beauté des traits qui les distinguent que l’occident pourra véritablement apprécier la beauté de la femme noire sous toutes ses formes !

Aussi, il est difficile d’établir une définition propre de la féminité, mais malheureusement, celle-ci, comme la beauté est aussi définie par des normes dominantes. Ignorant encore une fois les autres façons d’être « féminine ». Si selon les considérations évoquées l’on comprend que la féminité est régie par des traits de beauté dominants, il est aussi malheureusement difficile pour les femmes noires d’être perçue par les autres comme étant « féminines ».

Écrivaine – Mimi Diarra

Instagram: @mimi_myselfandi

Sayaspora
Writer - Sayaspora

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