4 Décembre 2024
Par Sayaspora
À quoi ressemblerait une société plus juste, plus équitable et plus inclusive ? Ce pouvoir de l’imagination est exploré de façon saisissante dans des histoires comme Wicked, dont j’écoute la bande originale depuis que la dernière version avec Cynthia Erivo et Ariana Grande est sortie ! L’histoire du film est centrée sur l’amitié improbable entre deux femmes, Elphaba et Glinda, qui défient les attentes de la société et embrassent leurs différences. Wicked met en lumière les thèmes de l’acceptation, de la marginalisation et de l’autonomisation personnelle, montrant comment l’art peut remettre en question les normes sociétales et promouvoir l’inclusion.
L’inclusion est la pierre angulaire d’une société juste, où chacun, quelle que soit son origine ou son identité, bénéficie d’un accès égal aux opportunités et aux ressources. Il est essentiel d’imaginer un monde plus inclusif, non seulement en tant qu’idéal, mais aussi en tant qu’étape essentielle dans la lutte contre les inégalités systémiques. Comme l’a dit bell hooks, « Les idées qui transforment la vie me sont toujours venues par les livres, mais la plus grande de toutes les découvertes a été celle du pouvoir de l’imagination ». Cet article explorera comment l’activisme artistique et la décolonisation peuvent nous aider à envisager et à construire un avenir plus inclusif, en utilisant l’action créative et collective pour réimaginer un monde meilleur pour tous.
Pourquoi l’inclusion est-elle importante ?
L’inclusion ne consiste pas seulement à voir plus de visages ou à entendre des voix différentes ; il s’agit de s’assurer que tout le monde a sa place à la table. Il s’agit d’une participation réelle et équitable à tous les aspects de la vie – sociale, politique et économique. Selon Vie Sociale, une véritable inclusion garantit que toutes les personnes, quelles que soient leurs origines ou leur identité, peuvent accéder aux ressources, influencer les décisions et façonner activement la société. Cette idée n’a pas émergé du jour au lendemain. Au fil du temps, lorsque les gens ont commencé à se confronter aux inégalités profondément enracinées de race, de sexe et de classe, la compréhension de l’inclusivité a évolué, passant de la simple reconnaissance de la différence à la nécessité d’un changement systémique. Pourquoi l’inclusion est-elle importante ? Parce qu’elle est le fondement d’une société juste. Les communautés inclusives sont plus harmonieuses, plus innovantes et, en fin de compte, plus résilientes. Lorsque des perspectives diverses sont intégrées dans le processus décisionnel, les solutions sont plus réfléchies et plus efficaces. L’activisme a toujours consisté à remettre en question les structures qui excluent et réduisent au silence les voix de ceux qui ont été mis à l’écart. Il s’agit de créer des espaces où chacun, quelle que soit sa situation, peut se faire entendre.
Par tous les moyens nécessaires
Lorsque nous réfléchissons à l’inclusion et à la nécessité d’un changement sociétal, il est clair qu’il faut agir, non seulement dans nos politiques, mais aussi dans notre façon de penser et de nous exprimer. L’activisme artistique joue un rôle crucial dans ce processus, en utilisant la créativité comme outil de changement social. Plutôt que de se contenter de refléter le monde tel qu’il est, l’activisme artistique remet en question le statu quo, sensibilise et suscite des conversations qui mènent à l’action. Comme le définit la bibliothèque de Westport, l’activisme artistique consiste à utiliser l’art – qu’il soit visuel, musical ou performatif – pour promouvoir la justice sociale et inspirer de nouvelles façons de penser.
L’activisme artistique ne consiste pas seulement à pointer du doigt les problèmes, mais aussi à imaginer des solutions de rechange. Prenons, par exemple, l’art de rue puissant que l’on voit dans des mouvements comme Black Lives Matter ou les manifestations pour la justice climatique. Ces formes d’art ne se contentent pas de critiquer : elles offrent une vision d’un monde où les choses pourraient être différentes. Grâce à la musique, aux peintures murales, au théâtre et aux médias numériques, les artistes ont pu dépasser les limites des mots et créer des réponses visuelles et émotionnelles qui exigent un changement. Cet art n’est pas toujours parfait, notamment en ce qui concerne les émissions de télévision et les films consacrés à l’expérience des Noirs. Oui, le nombre d’émissions et de films contenant des personnages principaux et des intrigues noirs a augmenté, mais il semble que la marchandisation des traumatismes des Noirs ait fait de même. Les films sur l’expérience des Noirs sont souvent centrés sur une forme de traumatisme, comme l’esclavage, les brutalités policières, l’ère des droits civiques, etc. Il est essentiel que les cinéastes et les conteurs produisent des récits nuancés. Les ateliers et les espaces de création tels que ceux proposés par le Global Studies Outreach de Harvard offrent à des personnes de tous horizons la possibilité de se réunir et de réimaginer un monde meilleur. Ces espaces permettent aux individus de rêver collectivement, de partager leurs idées et d’utiliser l’art pour inspirer une action collective vers un avenir plus juste et plus inclusif.
Décoloniser l’avenir
Regardons un instant vers l’avenir… décoloniser l’avenir signifie remettre en question la façon dont on nous a appris à penser le pouvoir, la culture et le savoir. Pendant des siècles, les puissances coloniales ont imposé leurs valeurs et leurs systèmes à d’autres communautés, faisant souvent taire leurs voix et effaçant leurs traditions. La décolonisation consiste à réparer ce préjudice et à faire place à la sagesse et aux pratiques des peuples marginalisés. Il s’agit de remettre en question les systèmes qui continuent de favoriser une minorité au détriment de la majorité, et d’en créer de nouveaux qui reflètent les besoins de tous. Décoloniser l’avenir ne consiste pas seulement à regarder en arrière et à corriger les erreurs du passé, mais aussi à construire un avenir qui valorise la diversité, l’équité et l’inclusion. Il s’agit de réimaginer l’éducation, la gouvernance et la technologie de manière à inclure les voix et les idées qui ont été exclues. En adoptant de multiples perspectives, nous pouvons créer un monde où chacun a la possibilité de façonner l’avenir.ConcrétisonsImaginer un avenir inclusif nécessite des actions concrètes. Un exemple est The Nap Ministry, qui promeut le repos comme une forme de résistance et de guérison, en particulier pour les femmes noires. Par le biais de l’art et d’événements publics, ils remettent en question la pression du surmenage et soulignent comment le soin de soi est un acte radical de justice. Dans une culture qui célèbre les « boss babes » et la culture du travail acharné, cela va vraiment à contre-courant.Un autre exemple est le Mouvement pour la justice en matière de handicap, qui plaide pour l’inclusion totale des personnes handicapées dans tous les aspects de la vie. Nous sommes tous à un incident de santé près de devenir différemment capables, et pourtant nous traversons la vie en accordant peu d’attention à l’accessibilité pour tous. Des groupes comme le Réseau pour la justice en matière de handicap militent pour des politiques qui sont non seulement accessibles mais équitables, garantissant que les personnes de toutes capacités disposent des ressources nécessaires pour s’épanouir.
Le Mouvement pour la Justice Climatique souligne également le besoin d’inclusivité, en reliant les dommages environnementaux à la justice raciale et sociale. Des organisations comme The Sunrise Movement et Black Lives Matter luttent pour des solutions qui abordent à la fois le changement climatique et les inégalités systémiques, en veillant à ce que les communautés marginalisées soient entendues et incluses dans la lutte pour un avenir durable.Que pouvons-nous faire d’autre ?Construire une société plus inclusive commence par l’imaginer… puis la concrétiser. Par l’art, l’activisme et la décolonisation, nous pouvons remettre en question les injustices qui freinent les gens. Lorsque nous nous unissons et que nous faisons entendre toutes les voix, nous créons un monde où chacun a sa place et où chacun a la possibilité de s’épanouir. Je vous invite à prendre le temps de l’imaginer avec moi.
Références:
https://globalstudiesoutreach.harvard.edu/imagining-better-world-arts-activism-and-social-justice Définition artistic activism: https://westportlibrary.libguides.com/ArtActivism
Exemple d’un monde imaginé: https://thenapministry.com/
Decolonizing the future: https://idrc-crdi.ca/en/research-in-action/cultivating-imaginations-decolonized-future,https://www.thefuturescentre.org/what-does-it-mean-to-decolonize-the-future/
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