Icône d'une femme buvant une tasse de café

Lifestyle

Par Djamilla Toure

Ambitieuse, têtue et souriante c’est en ces trois mots que se décrit Katia Banel, la fondatrice franco-ivoirienne de la marque Sonel Cosmétiques. Une marque de produits cosmétiques qui offrent des produits de beauté  hauts de gamme pour peau noires. Nous l’avions rencontré à son événement de lancement il y a quelques mois de cela et c’est avec enthousiasme que nous vous transmettons notre plus récent échange…

 

SAYASPORA : Quand et pourquoi as-tu fondé SONEL Cosmétiques ?

KATIA BANEL : Le 18 avril 2014 après avoir coupé mes cheveux; dont on doit l’appellation au fameux « BIG CHOP », j’étais à la recherche de produits qui pourraient convenir à ma génétique. J’ai donc amorcé des cours en chimie-cosmétique.

Produire ma propre ligne cosmétique est arrivée plus tard, soit 1 an après mon « BIG CHOP », grâce à la demande de mon entourage de leur confectionner des produits capillaire. Plus tard l’idée en elle même s’est transformée pour donner naissance à SONEL Cosmétiques

 

SAYASPORA : Quel est la signification du nom de ta marque ?

KATIA BANEL : SONEL vient de l’union entre le nom de famille d’une amie très proche et mon nom de famille. Soit Sow et Banel.

 

SAYASPORA : Quelle est ta clientèle cible ?

KATIA BANEL : SONEL Cosmétiques vise avant tout une clientèle afro; son but premier étant de faire des produits de haute de gamme pour peau noire. De donner une certaine fierté à cette peau gracieuse et élégante. Je voulais lui donner cette chance.

Bien entendu, une ligne cosmétique en parallèle, sera développée pour toutes personnes.

 

«Je travaille à mon propre compte c’est à dire pour SONEL Cosmétiques, je collabore avec certaines personnes du milieu de la télévision québécoise. Et j’étudie actuellement le marché européen et africain.»

SAYASPORA : Décris-nous ton parcours universitaire.

KATIA BANEL : Donc j’ai commencé par des études en anthropologie à l’Université de Montréal pour finir avec des cours en philosophie. Mais vu que la vie est pleine de rebondissements et de surprises, j’ai entrepris des études en fabrication en chimie de soins personnels, cosmétiques, thérapeutiques et de parfumeries. En parallèle, j’ai entrepris des formations accélérées en entreprenariat. Et actuellement je suis suivie par le Saje accompagnateur d’entrepreneur.

 

SAYASPORA : Que penses-tu de la grande vague du retour au naturel capillaire ? Est-ce que cet élément a eu une influence sur ta marque ?

KATIA BANEL : Effectivement le retour au naturel capillaire a eu un effet bombe sur l’ensemble de la planète à l’heure actuelle. Par contre, je le dis haut et fort, ce mouvement donne lieu à une appartenance et non à une connaissance. Beaucoup font le pas vers le naturel, ce qui est génial, mais se retrouve dans une absence totale d’informations quant aux produits qu’ils utilisent et quant aux marques auxquelles ils donnent crédit.

Je ne vous cacherai pas que pour moi le naturel n’est pas un mouvement, mais une acceptation de qui je suis réellement. Je suis métissée, j’ai tel type de pigmentation de peau et tel type de cheveux, point à la ligne.

Lorsque je décide de faire une ligne cosmétique pour peau noire, je ne joue pas dans l’appartenance à un mouvement, mais je viens combler un besoin énorme. Un besoin grandissant. Le naturel est un bénéfice à mes produits.

 

«Je veux que chaque personne puisse être fière du physique qu’elle a, mais tout aussi de personne intellect qu’elle est.»

SAYASPORA: Quels sont les principaux défis que tu as rencontré en créant ta marque ?

KATIA BANEL : La peur de ne pas réussir, bien sûr, comme tout le monde dans le milieu de l’entreprenariat. Que ce ne soit pas perçu comme désirée.

Les attentes qui ne se concrétisent pas.

Le manque de fond monétaire.

Trouver les bonnes personnes ressources.

SAYASPORA : Quelles ont été les premières personnes à te soutenir ?

KATIA BANEL : Alors, je parlerai tout d’abord des membres de ma famille, qui y ont cru tout de suite lorsque je leur ai annoncé mon voyage entrepreneurial. Ensuite je vous parlerai de Dior Sow, qui m’a immédiatement convaincue. Mais aussi de Maria Cristina et Salma Ismaïl qui me « booste » intensément tous les jours depuis le début de l’aventure et sur qui je compte énormément. Je continuerai par Lulu Orderic qui m’a toujours dit que je devais me lancer dans le domaine et Djoums qui me donne toujours de bonnes idées en me remontant le moral. Et je finirai pas vous dire mon moi intérieur, qui me donne l’énergie d’affronter chaque journée avec le sourire.

SAYASPORA : Quels conseils pourrais-tu donner à celles qui voudraient lancer leur start-up ?

KATIA BANEL : Pour dire la vérité lorsqu’on se lance en affaire, il y a une chose qui est réellement importante à comprendre et une deuxième qu’il faut impérativement appliquer.

La première, c’est que l’impossible se trouve dans une absence d’action. Il faut dépasser sa propre peur. Ce qui n’est pas du tout évident, même si l’on est emporté par une passion.

La deuxième phrase qui m’est chère depuis ma tendre enfance, que mon père m’a inculqué : « Je dis ce que je fais, et je fais ce que je dis. »  Ce n’est pas si simple surtout lorsque l’on se retrouve à travailler avec plusieurs personnes. Il important de rester intègre à sois même tout en laissant les peurs de côté.

SAYASPORA : C’est sur ce beau message que notre interview avec Katia Banel s’est achevée. Son événement de lancement a été un réel succès : sa joie de vivre, sa bonne humeur et son positivisme était d’une force contagieuse.

 

Soirée de lancement Sonel Cosmétiques. Photographe : Nerdy-Pierre Labissiere

 

 

 

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  • Djamilla Toure

    Djamilla Toure

    Fondatrice et directrice générale

    Née en Côte d’Ivoire, ayant grandi au Maroc et vivant à Montréal, Djamilla s’identifie comme étant un fruit issu de la diaspora. En charge de projets en autonomisation des femmes et médias, Djamilla est également créatrice de contenu et diplômée d’un Bachelor en Relations Internationales et Droit international. En 2015, Djamilla s’est donnée pour mission de repenser le monde en le changeant à son échelle. C’est ainsi qu’avec quatre autres femmes, elle fonde SAYASPORA. Une plateforme médiatique pour les jeunes femmes africaines partout dans le monde. À travers ce média, Djamilla aspire à créer un espace où les voix de ces femmes seront amplifiées et leurs idées mises en avant, tout en leur permettant de trouver une communauté.

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