Icône de 2 mains désirant se toucher

Soeur

Chen Hu, Unsplash

Par Rydia Payne

La tendance actuelle dépeint le fait de « prendre soin de soi » comme une journée au spa, ou une séance de Yoga. Ne vous y méprenez pas, ces activités contribuent bien entendu au bien être interne.

 

Mais durant ces deux dernières années, j’ai compris que notre joie interne se cultive par la force des mots et prières émis dans l’univers. Tel un effet boomerang, celles-ci reviennent à nous et se concrétisent en réalité.

 

Je m’explique, il y a quelques années de cela durant mes études au Canada ; j’ai perdu une personne qui m’était proche. Très proche.

 

J’ai vécu cette épreuve tel un traumatisme. Le fait de réaliser que nous ne sommes pas éternels et que le temps nous est compté ici-bas. Mais que surtout nous pouvons partir à n’importe quel moment et n’importe quel âge.

 

C’est ce qu’on appelle la vie.

 

Cet événement m’a donc permis de prendre du recul, de philosopher et d’analyser les choses que je désirais réellement. Les chemins que je souhaitais emprunter.

 

Puis, je me suis dis : « Rydia, s’il ne te restait que deux jours sur cette terre… Que voudrais-tu faire ? Aurais-tu des regrets ? Des actes manqués ? ».

 

Ma réponse fut bien évidemment, oui.

 

J’ai toujours rêvé de fonder un foyer solide depuis mon plus jeune âge. D’être une épouse et une mère aimante tout en vivant de ma passion et d’activités qui me connectent avec la jeune femme que je suis.

 

Alors, j’ai fait en sorte d’agencer la route que je prenais et de choisir les bons chemins à prendre, afin de me permettre d’atteindre mes objectifs. J’ai beaucoup écrit et parlé à Dieu pour avoir une épaule sur laquelle me reposer. En vérité, en lui parlant je me parlais aussi à moi-même. Et j’apprenais à écouter mes désirs intérieurs. Il m’a fallu effectuer beaucoup de travail sur moi-même : enterrer cette haine que je possédais envers les hommes. Et réaliser que « l’occident » n’est pas ce paradis sur Terre que je pensais. Boire des Starbucks tous les jours ne me permettrait pas de courir au chevet d’un proche malade, ou de vivre auprès des miens.

 

Aujourd’hui, je suis mariée et de retour sur le continent Africain depuis bientôt deux ans. J’ai pu assister aux derniers jours de ma Grand-mère ; en famille.

 

L’Afrique c’est là où tout a commencé pour moi, là où je suis née et où j’ai vécu 18 années consécutives de ma vie. Mais par-dessus tout, là où je me sens le mieux.  

 

La vie est faite de haut et de bas, d’échecs et de victoires. Mais savoir ce que l’on désire réellement, y penser fortement et retranscrire ces mots dans l’univers est essentiel à l’accomplissement d’une vie sans regrets.

 

Dans la société dans laquelle nous vivons présentement, on me demandera:

 

Pourquoi autant privilégier ton foyer, et non ta carrière ?

 

Pourquoi ne pas être restée au Canada, poursuivre tes études et construire ton CV ?

 

Pourquoi retourner en Afrique avec ce climat politique instable et pourquoi ceci et pourquoi cela?

 

Je répondrais tout simplement que ma joie interne se trouve dans les choix de vie que j’ai fait ; et que je continue de faire jour après jour.

 

La paix du cœur, n’a pas de prix.

Partager l'article

  • Rydia Payne

    Rydia Payne

    Auteure

    Née à Abidjan. D’origine Sierra leonaise et Guinéenne. Vivant au Sénégal.

Tu veux écrire pour Sayaspora? Nous sommes constamment à la recherche de nouveaux talents!

Articles similaires