Icône d'une main avec étoiles magiques

Audacieuse

Par Sayaspora

« J’aimerais que l’on soit plus qu’une  inspiration,une réalité dans ce milieu de la mode qui est à mon goût assez communautaire finalement ! »

Adama Ndiaye, aussi connue sous le nom d’Adama Paris est une designer d’origine Sénégalaise. C’est avec l’envie de promouvoir la mode africaine qu’Adama Paris a créé Dakar Fashion Week. Suivant un énorme succès, le projet s’est notamment étendu à Montréal, Prague et Paris sous le nom de: Black Fashion Week.  De parents diplomates, Adama Paris a grandi dans un environnement cosmopolite. Elle vit maintenant entre le Sénégal, New York et Paris !

Décrivez-vous en 3 mots

Entreprenante ; focus et déterminée!

 

Vous représentez parfaitement ce nouveau millénaire, vos créations se veulent inspirées de ce multiculturalisme dans lequel vous baignez. Mais commençons par le début, d’ou vous est venu ce goût pour l’industrie de la mode?

Depuis toute petite, par ma mère qui était une femme diplomate. Qui s’habillait beaucoup et recevait beaucoup de gens à la maison je l’aidais à choisir ses vêtements. Je me suis dit qu’un jour j’allais créer des vêtements pour des femmes comme elle.

 

Vous êtes la fondatrice de la Dakar Fashion Week, des Trophées de la mode africaine et de la Black Fashion Week. Présentez-nous ce dernier événement de renommée mondiale!

Née il y a cinq ans à Prague. La BFW est née d’une frustration que j’avais : celle de ne pas voir assez de créateurs afros décédant en Europe, en tous cas hors de l’Afrique. Je voulais organiser un événement qui puisse les mettre en valeur et surtout mettre en avant les mannequins noires parce qu’il n’y en a pratiquement pas sur les podiums internationaux, elles ont vraiment besoin de visibilité.

 

C’était vraiment de faire une plateforme alternative aux Fashion Week officielles qui puisse être accessible à  tout le monde, noir ou pas noir, avec cette envie réellement de plébiscitée cette culture noire que je ne trouve pas présente du tout dans cette culture actuelle, alors que tout le monde vise la mode africaine ou afrodescendante comme inspiration.

 

J’aimerais que l’on soit plus qu’une inspiration ; une réalité dans ce milieu de la mode qui est à mon gout assez communautaire finalement !

 

Votre engagement dans l’industrie de la mode démontre votre fort sens de l’entrepreneuriat. Mais tous projets à ses ‘hauts et bas’, quels ont été les votre lors de la création de la Black Fashion Week?

Bas : la recherche de  l’argent,  des partenaires qui croient en ce projet. Mais ça a été moins un problème pour moi puisque j’ai beaucoup été aidé par des entrepreneurs africains donc tout l’argent qu’on a eu pour la création de la BFW venait de l’Afrique, on peut en être fière.

 

Après il a fallu trouver des salles, des lieux, très prestigieux. En France ça été un réel problème parce qu’on nous fermait la porte au nez parce qu’on était noir et c’est une réalité. Forte heureusement on n’a pas eu de problèmes de la sorte ailleurs.

 

Hauts : voir prendre vie son projet et voir tous ces créateurs venant d’Afrique et d’ailleurs en Europe en Amérique pour l’amour de la mode et cette passion qu’on a pour l’Afrique aussi c’est vraiment ça les UPS, être fière de pouvoir montrer un podium aux normes internationales ; mais aussi de voir après les créateurs exporter leurs créations et de voir aussi les mannequins signés dans de grandes agences. De voir que finalement on l’a fait, qu’avec un peu de courage et d’entrepreneuriat on peut faire avancer les choses !

 

Justement, vous êtes très active en ce qu’il s’agit de promouvoir l’entrepreneuriat féminin au Sénégal. Que pensez-vous des femmes africaines dans le domaine de l’entrepreneuriat?

Les femmes africaines sont des femmes extraordinaires, elles vivent une conjoncture qui est assez une dure de par la pauvreté, les différences, la religion…

Et malgré ça ce sont des femmes qui tiennent l’Afrique par le bout des doigts. Ce sont elles qui vont aux champs, toutes ces femmes vendeuses de cacahuètes, ces femmes qui tiennent leur foyer qui tiennent leurs entreprises et maintenant cette nouvelle vague de femme comme moi qui sont patron de télé, de radio… je pense qu’il y a une palette de femmes africaines  qui sont quand même exceptionnelles qui sont à mon sens mes héros et surtout sur lesquelles I look up to. Ce sont ces femmes-là qui me poussent à aller toujours plus haut et plus fort. Parce que ce que je fais ce n’est absolument rien à coté de tout ce qu’elles ont fait. Elles m’inspirent un grand respect.

 

À travers tous vos projets, quel impact espérez-vous avoir sur la mode Made in Africa et sur les femmes de ce même continent?

J’espère pouvoir créer  des vocations,  inspirer le respect du travail,  le respect de la personne et l’effort. Parce que pour moi il n’y a que le travail qui paye. On a beau être très jolie et très intelligente, mais si on n’est pas volontaire et travailleuse les choses ne se font pas. J’espère réellement inciter ça, inciter à cultiver l’excellence partout. L’excellence n’est pas forcément une question de moyen c’est une question de rigueur.

J’aimerais inspirer ses femmes à rêver. Un État, un continent, sans rêve ne peut avancer. Moi par exemple j’ai rêvé de faire tout ce que je fait actuellement et  puis finalement je vis mon rêve : en travaillant dur, en croyant très fort en ses rêves, en se donnant les moyens aussi, à savoir être rigoureux travailleur et ne pas perdre son focus par ce qu’il y a beaucoup d’adversité dans cette euphorie, il ne faut pas croire que ça tombe du ciel. Il faut éviter d’écouter tout le monde, il faut surtout écouter les bonnes personnes, être focus sur son goal.

 

What’s next? Pour vous, vos projets…

Notre Chaîne Télé. C’est quelque chose qui est présent et futur. On est très fière et très content que  Fashion Africa TV soit servis dans 46 pays en Afrique. Que l’on soit classé parmi les meilleures chaines de canal alors qu’on a qu’un an et demi.

Mon prochain objectif serait d’être visualisé dans les bouquets TV américains, notamment à Montréal et en Europe.

Et un projet de court et moyen ce serait de créer une ligne de textile et fabrication pour les créateurs présent ici, à Dakar.

«What do you have to say to African and Black girls all around the World? I will tell them pretty much what I tell my self , I guess. The most important thing in life is to try ; if I don’t succeed in a thing in my lif , it won’t be the end of my world. I will persevere and pick my self up again like I always. NO IS NOT AN ANSWER. We are our own motivation !»

 

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